Lumière d’août – William Faulkner
Rédigé le 16 août 2017
Premières phrases :
Assise sur le bord de la route, les yeux fixés sur la charrette qui monte vers elle, Lena pense : « J’arrive de l’Alabama : un bon bout de route. A pied de l’Alabama jusqu’ici. Un bon bout de route. » Tout en pensant il n’y a pas encore un mois que je me suis mise en route et me voilà déjà en Mississippi. Jamais je ne m’étais trouvée si loin de chez nous. Jamais, depuis l’âge de douze ans, je ne m’étais trouvée si loin de la scierie de Doane.
Pourquoi ce livre
Voilà très très longtemps que je voulais lire Faulkner, pour continuer ma découverte des classiques américains. Oui mais voilà, la réputation de celui-ci (auteur pas facile à lire) m’a toujours effrayée. Apres quelques recherches, il s’est avéré que Lumière d’août était le plus accessible de ses écrits, passant outre l’écriture minuscule de mon Folio et ses 640 pages, me voilà embarquée dans l’aventure.
L’histoire s’ouvre avec le personnage de Lena. Une jeune femme enceinte qui décide de quitter son Alabama natal pour se diriger vers le Mississippi, où est sensé l’attendre de père de son futur enfant.
Au fil de ses rencontres, elle arrive dans le village de Yoknapatawpha où quelqu’un croit avoir reconnu l’homme qu’elle recherche.
Dans cette ville , on va faire la connaissance de Christmas, un « nègre blanc » accusé d’avoir commis un meurtre.
Dès les premières lignes, j’ai été happée par l’histoire de Lena, son parcours, ses rencontres. Le récit a été très fluide jusqu’à son arrivée à Yoknapatawpha . C’est après que tout se gâte.
Ou du moins, c’est là que j’ai compris pourquoi Faulkner à la réputation de n’être pas facile à appréhender.
L’histoire de Christmas et l’acharnement qu’il subit m’a parfois fait sortir de mes gonds.
J’ai eu l’impression de lire un feu d’artifice, l’histoire est complètement déstructurée : flash-back, changement de personnage d’une phrase à l’autre, introspection… et pourtant Lumière d’août est le plus facile à lire.
En soi, cela ne m’aurait pas gêné si je n’avais pas prévu cette lecture pour les vacances, et bien sachez que ce fut une très mauvaise idée d’emmener Lumière d’août sur la plage ! Ce fut juste impossible à lire !
J’ai donc mis ce livre en pause un moment, non pas qu’il ne me plaisait pas, mais j’étais juste incapable de suivre quoi que ce soit.
Il faut dire que j’ai décidé de découvrir Faulkner avec un livre de 640 pages, quelle idée, bien qu’au final je n’ai pas du tout trouvé ce livre long.
J’ai beaucoup aimé l’écriture rude de l’auteur et spécialement le parler local qu’il donnait à ses personnages dans les dialogues pour renforcer le côté rustique.
J’ai aimé l’ambiance pesante, poussiéreuse et dure du sud des Etats-Unis. Mais je pense qu’il mériterait que je le relise (mais plus tard).
Je suis contente d’avoir enfin lu un livre de cet auteur plus que mythique, et je vais continuer d’explorer sa bibliographie. Par contre je ne le ferai plus l’été. Un Faulkner se déguste tranquille au calmant devant un bon feu de cheminée par exemple.
Et vous, avez-vous déjà lu du Faulkner ? un titre en particulier à me conseiller ?
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Lumière d’août – William Faulkner est publié dans la catégorie Lectures d’Amérique du Nord avec le(s)
Je me promet de lire « Lumière d’août » et « Tandis que j’agonise » dans un avenir pas trop lointain.
Pour ma part, je n’ai lu que « Le bruit et la fureur » il y a plusieurs années et j’avais été marquée par son audace narrative. Un auteur américain incontournable (à lire au coin d’un feu plutôt qu’au bord de la mer!)
ça j’ai compris la leçon 🙂 Faulkner ne se lit pas en bord de mer 🙂 Au calme, Lumière d’août passe très bien.
Le bruit et la fureur. avec précautions. ^_^
je le lirais un jour, c’est sûr